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El Jj's Inutil blog
15 janvier 2008

Lettre du front

Ma douce et tendre, je suis loin, mais je pense à toi. Ici, comme à Dijon ou à Toulouse, les combats font rage.

Ce matin, c'est au son du clairon que les armées ennemies se sont rapprochées. La bataille portait sur la topologie, et ça, c'est mon terrain de jeu. La vaillance coulait dans mes veines, ces vermines à gros sabots, je n'en ai fait qu'une bouchée. Une heure et demie de bataille. Une heure et demie de combat. Une heure et demie après, seuls quelques-uns bougeaient encore... Je n'ai pas eu le courage de les mettre à mort... Peut-être est-ce le temps qui m'a manqué ?... Sans doute ai-je eu tord, je vais y laisser quelques points...
Mes compagnons de bataille s'en sont également bien sorti. Quelques côtés brisées, mais c'est ça l'effort de bataille.

Nous pensions tout ça fini, et pourtant, le son du clairon a raisonné une deuxième fois en début d'après midi. Non pas des troupes de topologie, trop faible, mais de redoutables centurions de méthodes numériques... Surarmés, surentrainés, la bataille s'annonce déjà sanglante, mais pour notre camp. Mes camarades et moi tremblions en les voyant arriver... A raison... Il faut dire que le manque de motivation m'a plutôt poussé à battre en retraite lors des entraînements à la base, et voilà le résultat... Je n'ai rien pu faire face à eux, j'ai eu beau me débattre, mais ces brutes n'ont aucun points faibles... J'ai bien tenté quelques attaques à coup bas, mais je n'ai que des petits poings au bout de mes bras.
J'ai vu mes camarades tomber tout autour de moi. J'ai dû les suivre... Une petite heure et demie de bataille, et pourtant.
Ils ont gagné une bataille.
Ils ne remporteront jamais la guerre !

Les renseignements généraux nous annonce pour demain la venue des troupes d'Intégration & Analyse de Fourier et de celles de Groupes & Anneaux. J'espère que toutes mes heures au camp de base passée à l'étude de ces deux combat seront utiles. On annonce une levée de bouclier pour jeudi midi. Cette guerre doit finir avant que je ne perde ce qu'il ne me reste encore d'humanité. Il faut que je tienne d'ici là, je ne me pardonnerai jamais de te perdre.

Foutue guerre.

Jeudi, ma chérie.
Je reviens bientôt.
Ton soldat tient à toi.

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Commentaires
V
http://etreinterieur.ultim-blog.com/
T
ravie de voir que je t'ai inspiré!!<br /> <br /> courage à toi soldat jj, à dijon l'armistice sera signée demain (le négociation ayant l'air de s'être bien passée)
T
Trois heures de cours dans toute la journée, c'est dégueulasse !<br /> <br /> Peuh, si j'avais pas été réformé, j'aurais été leur démonter la face à coup de 44-12, à ces foutus viets ! Euh...
A
C'est pas marqué La Poste là !
W
merdus, merdam et omnia merdas. Ah Barbara, quelle connerie la guerre.
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